PORTRAIT D’EMILE CAZAJOU 89 ANS



Émile 89 ans, toujours bon pied, bon œil et bon tireur !

Émile Cazajou attend avec impatience la fin de l’hiver pour reprendre la saison du ball-trap.

Émile Cazajou, ancien exploitant agricole, coule une retraite paisible auprès de Colette, une ancienne Rustiquoise, qu’il a épousée après avoir perdu sa première femme.

La chasse et le ball-trap ont été ses grandes passions. Il a connu la belle époque de la chasse après la guerre.

 À 10-12 ans, je suivais à la chasse mon père Edmond qui était aussi un fin tireur et j’ai fait ma première ouverture en 1948 à l’âge de 16 ans. Ce jour-là j’ai tué 24 perdreaux. Il n’y avait pas de chasse privée sur le territoire de Badens, on chassait partout, et souvent le soir après le travail je partais avec le fusil et je revenais avec 5 ou 6 perdreaux. J’en faisais profiter les voisins et les amis. Il y a eu jusqu’à 120 chasseurs à Badens, un record. Aujourd’hui ils sont 7 ou 8 et il n’y a pratiquement plus de petit gibier. Heureusement les sangliers qui prolifèrent se sont installés dans la plaine, et les chasseurs ont ainsi l’occasion d’organiser quelques battues “.

À Rustiques, Émile Cazajou a chassé dans les bois pendant 4 ou 5 ans avec l’équipe qui loue la chasse. Il aime bien raconter cette anecdote qui a engendré une belle rigolade : “Un jour au cours d’une battue, un sanglier qui venait d’être blessé, déboule tout d’un coup face à moi et me renverse, me voilà parterre, le fusil d’un côté et les lunettes de l’autre. Et les chasseurs arrivent autour de moi en me criant, Émile… Émile…, le sanglier est parti avec tes lunettes “.